Dans un écrin naturel exceptionnel :
Cassis ou l'éternelle séduction
Damien Regis
Kiné actualité n° 1456 - 08/09/2016
“Qu’a vist Paris, se noun a vist Cassis, pou dire : n’ai rèn vist” (qui a vu Paris sans voir Cassis n’a rien vu”), affirmait Frédéric Mistral, certes un peu chauvin. Il est pourtant vrai que dès la rue qui plonge vers le cœur du village, le charme de Cassis saute aux yeux. Et c’est d’abord son cadre naturel qui séduit, avec ses maisons colorées et serrées les unes contre les autres, lovées entre deux sites exceptionnels : à l’est, le Cap Canaille, la plus haute falaise maritime d’Europe, et à l’ouest, les magiques calanques de calcaire blanc dont les eaux jouent avec toute la palette des bleus.
D’année en année, le nombre des visiteurs augmente, notamment à partir de la mi-septembre, quand le flot des touristes se calme. C’est la période idéale pour profiter du chaud soleil d’automne, à la terrasse de l’un des restaurants de poissons qui cerclent le petit port de pêche. Mais au-delà du charme de celui-ci, c’est bien l’environnement du village qui justifie cette notoriété. Et d’abord le vignoble qui le surplombe et dont les douze domaines produisent un vin AOC de très grande qualité. Nous vous recommandons le Château de Fontcreuse et le Domaine de la Ferme Blanche.
Un joli musée municipal très méditerranéen raconte l’histoire de Cassis depuis ses origines romaines. Et le four banal, de belles dimensions, construit à la fin du 17e siècle, indique l’endroit où était implanté le premier village de pêcheurs. C’est là que, de retour de mer, les hommes venaient cuire le pain. On peut le visiter (s’adresser à l’office du tourisme).
Calanques de Port Pin. |
Incontournables calanques
Si l’on ne peut que contempler le spectaculaire Cap Canaille, avec ses 394 m qui s’avancent dans la mer, on peut en revanche pleinement profiter des fameuses calanques, dont le Parc national vient d’être classé en “territoire durable”. Avec une partie terrestre de 8 500 hectares et un “cœur marin” de plus de 43 000 hectares, elles constituent un joyau unique. Celles de Callelongue, Sormiou, Morgiou… peuvent être abordées en marchant dans les collines, mais il faut être prudent car les à-pics peuvent être dangereux. N’hésitez pas à vous rendre à Port Pin, très intime, et l’anse de l’Arène, avec sa plage naturelle de rochers située au fond d’une crique bordée de pins odorants.
La visite des calanques par la mer est incontournable. Des bateaux partent régulièrement du port de Cassis pour des balades sublimes. Seul bémol : le prix du billet, un peu prohibitif (entre 50 et 90 €). On peut aussi prévoir son masque et ses palmes pour explorer les fonds rocheux où des dizaines d’espèces de poissons pullulent. Et surtout, ne quittez pas Cassis sans avoir partagé une authentique bouillabaisse au restaurant “Chez Gilbert”, une institution ici.
En savoir plus■ Office du tourisme : ■“Chez Gilbert” : 19, quai Baux |
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