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Pour un long week-end de printemps :
Florence, la ville-musée

Damien Regis
Kiné actualité n° 1438 - 10/03/2016

Ses monuments et trésors font de la capitale de la Toscane l'une des villes les plus visitées d'Europe, qui rassemble à elle seule 25 % des oeuvres du patrimoine artistique italien. Son centre-ville se parcourt comme un grand musée à ciel ouvert.

Visiter Florence, c’est aimer Florence ! Nous avons choisi de vous proposer une visite de trois jours, le temps d’une échappée dès les premiers soleils de printemps.

Le premier jour, on attaque par la visite du musée national du Bargello, un magnifique palais du 13e siècle où siégeait le magistrat chargé des pouvoirs judicaires et exécutifs. Dans la cour aux façades médiévales étaient mis à mort les condamnés. Les colonnes soutiennent une très belle loggia. Et, comme partout à Florence, le tout est orné de splendides statues, dont celle de Bacchus ivre ! Ses salles présentent les plus importantes collections de sculptures gothiques et de la Renaissance du pays. On poursuit par l’oratoire dei Buonomini di San Martino, situé juste en face de la maison de Dante. On y admire de très belles fresques du 15e siècle présentant la vie de Saint Martin, ainsi qu’une saisissante Madone à l’Enfant de l’école du Pérugin.

On franchit ensuite le porche de l’église d’Orsanmichele qui renferme un tabernacle d’Andrea Orcagna d’une grande beauté. En marbre travaillé et incrusté de pierres dures, il abrite La Madone des Laudes de Bernardo Daddi.

Des joyaux d’architecture à chaque coin de rue
Puis vient le célèbre “Duomo”, la cathédrale de la ville, une pure merveille construite de 1296 à 1436. En marbre blanc ou de couleur, finement ciselée, l’élégante façade est ornée de statues très expressives. Le campanile a fière allure. On peut grimper ses 414 marches pour découvrir un exceptionnel panorama de la ville. L’intérieur de la cathédrale, assez dépouillé, est plutôt décevant, excepté une horloge dont la grande aiguille tourne à l’envers et une coupole dont la fresque représente le Jugement dernier.

On commence le deuxième jour par la visite de la basilique Santa Trinita, dont il faut surtout voir les grandes fresques peintes sur la vie de Saint-François, dans le décor du Florence de cette époque. Il y a aussi un beau retable consacré à l’adoration des bergers.

Puis on gagne le Palazzo Davanzati, un joyau du 14e siècle, longtemps propriété de célèbres marchands de tissu. La visite permet de mesurer dans quels luxe et raffinement vivaient les riches familles à cette époque. L’art s’y niche dans les moindres détails.

On enchaîne avec l’élégant Palazzo Vecchio, très imposant malgré son architecture raffinée. Là vivaient les prieurs de Florence. C’est l’un des trésors de la ville, avec ses murs tapissés de fresques et ses plafonds dorés à caissons. Ne pas manquer la salle des cartes, où les documents témoignent des connaissances géographiques du 16e siècle. À voir aussi, la petite chapelle dans les appartements privés d’Éléonore de Tolède, l’épouse de Cosme 1er de Médicis.  

Vient ensuite la Galerie des Offices (Galleria degli Uffizi), construite par Cosme 1er pour y abriter son administration. C’est aujourd’hui un musée qui renferme des toiles des plus grands maîtres italiens de la Renaissance florentine, dont la troublante Vénus d’Urbino du Titien, qui représente une femme que sa nudité n’empêche pas de regarder le visiteur bien en face ! Admirez le Bacchus adolescent dans la salle consacrée au Caravage. De la terrasse de la cafétéria, on a une belle vue sur la place de la Seigneurie et sur les toits de Florence.

Coucher de soleil sur le Ponte Vecchio Les fresque de la chapelle Sassetti à la basilique Santa Trinita.

La galerie des glaces  des Médicis
On descend ensuite jusqu’à l’Arno pour voir le célèbre Ponte Vecchio qui date de l’an 120 après J.-C. Les métiers de bouche n’y sont plus installés depuis la fin du 16e siècle, à la demande de Ferdinand 1er, incommodé par les odeurs. Des petits artisans (cuir, bijoux, poterie…) les ont remplacés depuis. 

On entame le dernier jour par la visite du musée San Marco, dont les arcades abritent des fresques de Fra Angelico. Les salles du musée qui donnent sur le cloître Saint-Antoine abritaient jadis le réfectoire des moines et les salles de travail. À l’étage, toutes les cellules des religieux sont ornées d’une petite fresque de Fra Angelico. À voir aussi, la grande bibliothèque. Elle fut la première à Florence à être ouverte au public.

On arrive ensuite au complexe San Lorenzo, avec sa place et son église, dont l’intérieur est le premier modèle de la Renaissance italienne. À l’intérieur, la coupole et la fresque de la voûte céleste méritent le détour.

Plus intéressante est la bibliothèque Laurenziana voisine, avec son cloître du 15e siècle qui donne accès, à l’étage, à la magnifique salle commandée par le pape Clément VII et dont les plans sont signés Michel Ange.

Il faut garder assez de temps pour la visite du Palazzo Medici-Ricardi. Ancien palais des Médicis, sa cour carrée est agréable et ses galeries renferment des collections de peintres prestigieux. À l’étage, la galerie des glaces aux miroirs peints est un pur chef-d’œuvre.

On aura compris que ce circuit touristique de trois jours, bien remplis, sera une simple mise en bouche avant d’envisager d’autres séjours dans la capitale toscane…

En savoir plus

Quand : entre le 1er avril et le 15 mai.
Se munir du Guide du Routard ou consulter ce site :
www.florence-tourisme.com

© Alexander Chernyakov/istockphoto
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