Chaleureuse et conviviale : telle est l’ambiance de cette très jolie adresse au décor contemporain et assez intimiste. Murs de brique avec une belle collection de vaisselle blanche mise en valeur par un subtil jeu de lumières, petites tables soigneusement nappées ou grande table d’hôtes installée sur un billot de boucher… aucune faute de goût pour le nouveau restaurant que vient de lancer Augustin Grisoni, le plus corse des restaurateurs parisiens.

Les cuisines, visibles de la salle grâce à une grande verrière d’atelier, sont dirigées par le chef Vincent Deyres, complice d’Augustin Grisoni depuis plus de vingt ans dans l’aventure des “Villa corse”. Les deux compères ont voulu créer un bistrot très chic à dimension humaine où la clientèle se sente comme chez elle.  

Cependant, au-delà de l’accueil, l’important est que les clients se régalent. Pari tenu. Tous les plats sont faits maison à partir de produits frais et généreusement servis. C’est notamment le cas pour le “menu-carte” en trois plats à 38 €. Il est également possible de faire son choix, à part, entre les entrées à 12 €, les plats à 24 € et les fromages et desserts à 10 €.

Perdreau rouge cuisiné aux choux et carottes au jus.	Éclair au chocolat grand cru.

Des vins corses soigneusement sélectionnés
Parmi les entrées, nous avons choisi l’excellent artichaut frais farci de foie gras, sauce Périgueux, ou l’original et goûteux croustillant de pied de cochon et boudin. On peut aussi craquer pour le risotto à l’encre de seiche, calamars, chorizo et poulpe, ou le velouté de potiron aux châtaignes et noisettes.

Le quasi de veau au sautoir avec sa poêlée de pommes grenaille, de girolles et de lard paysan est l’un des plats les plus commandés avec la poitrine de cochon de chez Éric Ospital accompagnée d’une purée aux poivrons doux. Plus léger est le loup de Méditerranée cuit sur sa peau et servi avec des légumes du moment aux châtaignes, ou encore les noix des Saint-Jacques à la plancha avec des gnocchis aux olives et basilic.

Pour les desserts, les amoureux de chocolat iront droit, et sans se tromper, vers l’éclair au chocolat grand cru (vraiment divin), ou vers le tiramisu marron/clémentine ou encore sur le baba d’Augustin au vieux rhum.

À la carte, parmi les classiques de la maison (entre 25 et 29 €), relevons le perdreau rouge cuisiné aux choux et carottes au jus, ou le civet de lièvre à la paysanne avec ses marrons et petites patates ou encore le risotto Carnaroli bio aux cèpes, girolles et langoustines fraîches.

Pour accompagner votre repas, la carte des vins présente un très honorable choix. Petit conseil : avec un plat d’hiver, demander à votre serveur de vous recommander un rouge corse. Augustin Grisoni les sélectionne lui-même sur son île de Beauté…

côté cave

En Val de Loire depuis 1811
Ackerman en blanc et rouge

La maison Ackerman, fondée en 1811, s’est d’abord fait connaître avec ses crémants à fines bulles. Elle propose aussi des vins tranquilles, blancs et rouges. Saumur, Sancerre, Chinon et Saumur Champigny sont les AOC phares de la marque. Une façon de rendre hommage au Val de Loire et à ses terroirs de haute tradition viticole. D.R.

Sancerre blanc “Secret des Vignes” 2014
Assemblage de trois terroirs, ce Sancerre blanc (100 % sauvignon) est frais et franc, avec des notes de fruits exotiques et d’agrumes qui lui apportent une jolie longueur en bouche. Avec des Saint-Jacques aux agrumes ou un chèvre cendré. 16,50 €

Saumur blanc “Secret des Vignes” 2012
Issu de vieilles vignes, avec de petits rendements, qui donnent des raisins concentrés, voici un Saumur blanc vraiment parfait.
Une robe dorée, un nez de fleurs blanches et de coing, une bouche puissante et un peu poivrée. Avec un rôti de veau aux olives ou un crumble pomme-coing. 9,50 €

Chinon “Secrets des Vignes” 2013
Ce Chinon est l’expression des meilleurs terroirs. Nez fumé de cassis, bouche fraîche, soyeuse et fruitée. Avec une pièce de bœuf grillée ou un dessert au chocolat noir. 9,50 €

Saumur Champigny “Secrets des Vignes” 2012
Issu de vieilles vignes, voici un vin très concentré, avec des tanins de velours. Élevage en barriques une année. Nez de petits fruits rouges et bouche de réglisse un peu poivrée. Avec un magret de canard grillé aux cerises ou une poire Belle-Hélène. 12,90 €

© D.R.