Kinés en campagne
Sophie Conrard
Kiné actualité n° 1483 - 30/03/2017
Nous ne ferons campagne pour aucun candidat en particulier, car ce n’est pas notre rôle. Notre rôle, c’est de les interroger sur leur programme et leurs priorités en matière de santé. Nous avons donc adressé une série de questions aux cinq principaux candidats (désolée pour les autres, mais nous n’avons pas la place de publier onze interviews successives). Nous espérons qu’ils y répondront favorablement… et avec le plus de franchise possible ! Le premier à s’être prêté au jeu est Benoît Hamon (lire p. 6-7). Il ne nous appartient pas non plus de défendre votre profession auprès des politiques. C’est le rôle de vos syndicats, à commencer par le principal, la FFMKR, qui le fait très bien puisqu’elle a déjà exposé ses propositions à trois candidats (lire p. 12-13).
C’est dans une campagne d’un autre genre que se lancent plusieurs organisations de professionnels de santé dans le monde du sport, à l’initiative de deux hommes qui prennent ce combat très à cœur : Yann Chapotton, président de l’Association française des masseurs-kinésithérapeutes ostéopathes (émanation de la FFMKR) et Armand Mégret, ancien kinésithérapeute devenu médecin et président de l’Union nationale des médecins fédéraux. Par le biais d’un communiqué qui a commencé à circuler le 20 mars, ils appellent toutes les structures tentées de faire travailler des ostéopathes exclusifs à la plus grande vigilance, arguments déontologiques et juridiques à l’appui (lire p. 10).
Vos confrères salariés ne sont pas en reste puisqu’ils se battent pour éviter l’extinction pure et simple du “kinésithérapeute hospitalier”, une “espèce en voie de disparition”, comme le dit un responsable syndical, tant ses conditions d’exercice sont peu engageantes (lire p. 9). Comme les gorilles des montagnes ou les ours blancs, j’espère sincèrement qu’ils tiendront le coup encore longtemps, mais j’ai des doutes…
© D.R.