C'est beau, le progrès
Sophie Conrard
Kiné actualité n° 1480 - 09/03/2017
Je ne me sens pas particulièrement vieille, mais je suis parfois complètement dépassée ! C’est en tout cas l’impression que j’ai eue en découvrant, dans le dossier de la semaine (p. 14 à 17), certains aspects de l’intégration des outils numériques dans votre formation initiale. Ils ont donné lieu à de nouveaux modes d’enseignement, d’apprentissage et d’évaluation des connaissances qui me sont totalement étrangers (n’étant ni étudiante, ni enseignante, je suis tout cela d’assez loin). Le schéma classique dans lequel un professeur dispense son cours face à une classe qui le prend en notes scrupuleusement semble en voie d’extinction. Même les examens ne se déroulent plus comme avant !
Peu importe qu’on soit adepte du numérique ou réticent, on n’a pas le choix. Dans les IFMK, il a bien fallu s’adapter. Décontenancées ou fascinées, les équipes pédagogiques et administratives ont réfléchi, innové, testé différentes choses et semblent avoir définitivement pris le virage. Par ailleurs, le numérique a grandement facilité le déploiement de la réingénierie du diplôme. Sans la mise en place de cours filmés et retransmis en direct ou en streaming, la multiplication des “UE” (unités d’enseignement) à suivre dans telle ou telle faculté de médecine aurait viré au casse-tête logistique. Pour alimenter leurs travaux de recherche ou leur culture personnelle, Internet a considérablement élargi le terrain de jeu des étudiants (non sans effets pervers, d’ailleurs, certains oubliant qu’on ne peut pas toujours avoir accès à tout, tout de suite et gratuitement). À part ce léger inconvénient, le numérique va de pair avec une plus grande flexibilité et réactivité, et il stimule la créativité des enseignants comme des étudiants, qui construisent ensemble de nouveaux outils d’apprentissage.
© D.R.