Sous la peau
Sophie Conrard
Kiné actualité n° 1478 - 23/02/2017
Depuis l’apparition des premiers échographes au salon Rééduca, il y a quelques années, l’engouement des masseurs-kinésithérapeutes (en tout cas d’une partie de la profession) ne tarit pas. Le marché s’est développé et chacun peut aujourd’hui trouver son bonheur, selon ses critères de choix : qualité de l’image, prix, ergonomie de l’appareil… Les formations se multiplient et j’ai l’impression que ceux qui adoptent ce nouvel outil prennent beaucoup de plaisir à le découvrir et à aiguiser leur regard. Certains m’en ont parlé avec une excitation comparable à celle d’un enfant qui découvre un nouveau jouet, fasciné de découvrir “ce qui se passe sous la peau”…
L’échographie permet de visualiser les effets de l’action de la main du kinésithérapeute, ce qui peut s’avérer fascinant. Elle apporte aussi des arguments pour une prise de décision quant à la suite des soins, ou à une éventuelle décision chirurgicale. Pour les kinésithérapeutes qui l’utilisent, elle devient un élément central dans leurs échanges avec les médecins, bien plus efficace qu’un courrier, plus facile à lire qu’un bilan détaillé. Si certains médecins craignent encore de se voir déposséder d’une partie de leur champ d’activité (ce qui n’arrivera pas, étant donné que vous n’avez pas le droit de réaliser un diagnostic au moyen d’une échographie), la plupart apprécient de vous voir vous approprier cet outil.
Et si vous voulez savoir ce qui se passe dans le cerveau, vous pouvez vous impliquer dans l’un des projets de recherche de l’Institut du cerveau et de la moelle épinière (ICM), qui a besoin de volontaires chez les kinésithérapeutes (lire p. 12) et a mis en place un système collégial impliquant chercheurs, professionnels de santé, industriels et patients. Enthousiasmant !
© D.R.