Depuis début décembre, la France est touchée par une forte épidémie de grippe. Face à l'affluence massive des malades aux urgences, le nombre d'hôpitaux qui se sont déclarés "établissement de santé en tension" est passé de 142 à 192 aujourd'hui. Un point sur l'épidémie a été faite lors d'une réunion organisée ce matin à la demande de François Hollande, en présence de Marisol Touraine, ministre de la Santé, et des représentants de l'AP-HP.

L'épidémie est arrivée plus tôt et est plus sérieuse que l'an dernier. 784 000 malades ont déjà consulté un médecin pour une grippe, d'après le réseau de surveillance Sentinelles-Inserm. Pour faire front, aux urgences, c'est difficile. Dorénavant, 192 hôpitaux se sont déclarés "établissement de santé en tension. Cela leur permet officiellement de mobiliser davantage de lits d'hospitalisation, d'annuler toutes les opérations et tous les soins non urgents, et de rappeler le personnel soignant qui est en congé.

A ceux-là s'ajoute trois hôpitaux qui ont déclenché "le plan blanc". Marisol Touraine, à la sortie de la réunion, a déclaré que "tous les moyens étaient déployés pour que tous les malades puissent être accueillis dans de bonnes conditions". Martin Hirsch, directeur général de l'AP-HP, a défendu que "si les hôpitaux travaillent en ce moment beaucoup", ils ne sont "ni débordés ni déstabilisés".

Marisol Touraine a indiqué que le pic devrait être atteint la semaine prochaine et qu'au terme de cette période, le bilan devrait être "lourd", 52 personnes étant déjà décédées de la grippe depuis le 1er novembre selon Santé Publique France. Suite à cet état des lieux, la Ministre de la santé en a profité pour insister sur l'enjeu majeur que représente la vaccination contre la grippe, qui doit selon elle être plus systématique chez les usagers comme les professionnels de santé.