La guerre (contre le burn out) est déclarée
Sophie Conrard
Kiné actualité n° 1466 - 17/11/2016
Une association aussi efficace, j’appelle ça une “machine de guerre”. Créée il y a à peine deux ans, l’association SPS (Soins aux professionnels de santé) est sur le point de déployer un système de prise en charge des soignants en détresse basé notamment sur une plate-forme téléphonique d’envergure nationale, et un réseau composé d’une dizaine d’unités de prise en charge spécifiques alors qu’il n’en existe aujourd’hui aucune.
En parallèle, SPS organise son deuxième colloque (le premier a eu lieu il y a un an) et vient de publier les résultats d’une récente étude portant sur les attentes des professionnels de santé vulnérables (en 2015, la première visait à estimer l’ampleur du phénomène).
Aux manettes de cette association, il y a un président (le Dr Éric Henry) extrêmement motivé (c’est souvent le cas des présidents d’associations), fin connaisseur du système et disposant d’un solide réseau (c’est plus rare) parmi les professions de santé, institutions, politiques, etc. Ambitieux mais lucide, bon orateur, il sait se montrer convaincant et ne s’avoue pas facilement vaincu. Nous lui souhaitons pour ses différents projets une réussite totale !
Un chiffre m’a interpelée dans les résultats de l’étude menée par SPS.
Sur les 4 000 professionnels de santé qui ont répondu au questionnaire courant octobre, mille sont des masseurs-kinésithérapeutes. Vous êtes la profession qui a répondu le plus massivement. Pourquoi ? L’institut de sondage ne l’explique pas. Êtes-vous la profession de santé la plus exposée au burn out ? Difficile à dire. En tout cas, j’y vois une raison de suivre de très près ce sujet dans nos colonnes dans les semaines et mois à venir.
© D.R.