L'école est finie
Sophie Conrard
Kiné actualité n° 1455 - 14/07/2016
Pour la rédaction de votre hebdomadaire préféré, qui va profiter de quelques congés bien mérités, mais aussi pour une nouvelle promotion de jeunes diplômés fraîchement sortis des IFMK – et des écoles belges, roumaines, espagnoles… De quoi rêvent-ils ? Quels sont leurs projets ? Comment envisagent-ils le métier pour lequel ils se sont préparés pendant quatre ans ? Loin d’être naïfs, ceux que nous avons interrogés (lire le dossier p. 16 à 19) font preuve d’une lucidité certaine. Partagés entre fébrilité et anxiété, tous sont impatients de se lancer.
Leurs attentes ne sont pas les mêmes que celles de ceux qui les ont précédés. Inutile de protester en disant que “c’était mieux avant” et que “tout se perd”. Chaque génération modèle sa pratique et ses modes d’exercice en fonction de ses priorités. C’est un fait. Vous avez tout de même un point commun : quel que soit votre mode de fonctionnement, vous avez choisi votre métier par passion et vous l’aimez. Ne l’oublions pas.
J’entends souvent des kinésithérapeutes en exercice se désoler du fait que les jeunes “passent les premiers mois (voire les premières années) de leur carrière à effectuer des remplacements”, ou qu’ils préfèrent “rester assistants collaborateurs plutôt que de s’associer ou ouvrir leur propre cabinet”. Les négociations conventionnelles qui s’ouvriront en fin d’année permettront peut-être de redistribuer les cartes. L’un des principaux sujets de discussion sera la démographie – comment canaliser au mieux le flux de nouveaux arrivants pour renflouer les zones sous-dotées et éviter d’engorger les zones les plus courues. Si des mesures de régulation de l’installation sont adoptées, cela accélèrera peut-être le processus de maturation dans l’esprit de certains. En attendant de débattre de ces sujets à la rentrée, je vous souhaite de bonnes vacances, et je vous retrouverai avec plaisir le 8 septembre !
© D.R.