Brèves santé
Alexandra PICARD
Kiné actualité n° 1449 - 02/06/2016
Pédiatrie
La codéine interdite avant 12 ans
Désormais, la codéine n’est plus recommandée aux enfants de moins de 12 ans. Et pour les enfants de plus de 12 ans, elle ne doit être prescrite qu’après échec d’un traitement au paracétamol et/ou avec des anti-inflammatoire non stéroïdiens (AINS). Pour proposer une alternative à l’utilisation de la codéine, la Haute autorité de santé (HAS) a établi une fiche mémo (à télécharger sur www.kineactu.com). En cas de douleur aiguë, en fonction de la situation clinique et de l’intensité de la douleur éprouvée par le jeune patient, le paracétamol, l’ibuprofène, le tramadol ou la morphine orale (seuls ou en association) pourront être recommandés en première intention.
Le chiffre
50 ans
C’est l’espérance de vie pour les malades atteints de la mucoviscidose aujourd’hui. Elle était de sept ans en 1965 et 47 ans en 2011… Cela est du aux progrès phénoménaux réalisés dans le traitement et la prise en charge, domaine dans lesquels les masseurs-kinésithérapeutes jouent un rôle clé auprès des patients.
Cette maladie génétique à transmission autosomique récessive touche 200 nouveau-nés chaque année et 6 000 cas sont recensés en France. Dans le monde, le nombre de personnes porteuses de cette maladie est estimé à 2 millions.
Île-de-France
Tests salivaires dans les lycées
Un “plan anti-drogue” dans les lycées d’Île-de-France prévoit que les établissements puissent utiliser des tests salivaires de dépistage pour repérer la consommation de cannabis. 470 lycées sont concernés. La région demandera à chacun d’établir un diagnostic sur sa situation au regard de la consommation de substances addictives. Elle soutiendra également des actions de formation du personnel et chaque établissement sera invité à désigner un référent “addictions et conduites à risque”. Elle formera par ailleurs des “lycéens relais” pour transmettre des messages de prévention.
Obésité
Une carte de France hétérogène
Si près d’un Français sur deux est en surpoids ou obèse, selon l’enquête triennale ObEpi, ils ne sont pas répartis de manière homogène sur tout le territoire. L’ancienne région Champagne-Ardenne arrive en tête avec 20,9 % des cas, devant la Picardie (20 %) et la Haute-Normandie (19,2 %). À l’inverse, les régions du sud et de l’ouest sont celles où l’obésité est la moins répandue, avec par exemple 11,6 % des personnes concernées en Midi-Pyrénées et 11,8 % en Pays-de-la-Loire.
Infarctus du myocarde
Des signes qui passent inaperçus
Il semblerait que l’infarctus du myocarde silencieux soit beaucoup plus fréquent qu‘on ne le croit. D’après une étude américaine menée en Caroline du Nord, portant sur 9 500 personnes de 45 à 64 ans, il s’est produit en quinze ans presque autant d’infarctus du myocarde silencieux (45 %) qu’avec des symptômes (55 %). Certains en France estiment que cette proportion est largement surestimée, mais il est avéré que la classique douleur thoracique est parfois totalement absente. Certains patients auront mal au bras ou à la mâchoire, d’autres à l’estomac ou dans le dos… Or il est essentiel que les patients soient pris en charge pour éviter une récidive aux conséquences funestes. (Le Figaro du 24 mai 2016)
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