17es Assises de la kinésithérapie :
Rendez-vous à Brest
Sophie Conrard
Kiné actualité n° 1446 - 12/05/2016
Un physiothérapeute est “un professionnel de santé autonome”, dont le rôle est de “développer, maintenir ou restaurer la fonction motrice et le mouvement au fil de la vie, en utilisant des techniques fondées sur la preuve”. Il “soulage la douleur et traite ou prévient les affections physiques liées à une blessure, une maladie ou un handicap” et il “exerce dans les limites de son champ de compétences et en accord avec le code de déontologie de sa profession”. Cette définition donnée par la WCPT-Europe [1] pourrait constituer le point de départ des discussions, les 18 et 19 juin à Brest.
Après avoir, en 2014, planché sur l’ambition de la profession de “devenir une profession médicale à compétences définies”, l’objectif est cette année d’esquisser ensemble des moyens de concrétiser ce projet. En commençant par
regarder ce qui se pratique à l’étranger (en Europe, mais aussi au Canada, en Australie…) pour voir ce qu’il serait possible de transposer en France, “sur fond de déréglementation européenne, dans un souci d’uniformisation progressive des pratiques et des études”, explique Sébastien Guérard, premier secrétaire général de la FFMKR.
“Nous comptons sur la présence de Nicolas Revel”
Sont prévues trois tables rondes. La première portera sur l’intérêt de la démarche qualité en kinésithérapie : “Est-il pertinent ou non d’adopter cette démarche en cabinet libéral ? Oui, dans la perspective d’obtenir un jour l’accès direct”, détaille Sébastien Guérard, qui participera lui-même à cette table ronde. “Nous comptons sur la présence de Nicolas Revel [2], directeur de la Cnamts, dans la perspective d’un nouveau cycle de négociations conventionnelles qui doit être ouvert bientôt.” À ses côtés seront présents Jean-François Thébaut, membre de la Haute autorité de santé, Jocelyne Wittevrongel, vice-présidente de la FSPF, ainsi que Christian Saout, secrétaire général du Collectif interassociatif sur la santé (Ciss).
La deuxième table ronde portera sur l’autonomisation de la profession : “Exercice, particularités, spécificités… Que faut-il changer pour acquérir de nouvelles compétences et prétendre à l’accès direct ?”, explicite Sébastien Guérard. Sont invités à s’exprimer Roland Craps, premier vice-président de la WCPT-Europe, David Gorria, secrétaire général de la WCPT-Europe, Arnaud Robinet [2], député-maire de Reims, et Laurent Rousseau, secrétaire général chargé de la prévention, de l’exercice hors nomenclature et des relations avec l’Unocam à la FFMKR.
Un événement ouvert à tous
Consacrée à l’harmonisation internationale, la troisième table ronde fera la part belle aux expériences étrangères, avec des intervenants comme Sarah Bazin, présidente de la WCPT-Europe, le Québécois François Desmeules, docteur en physiothérapie, Anthony Demont, un jeune confrère très engagé sur les questions de santé publique, le Dr Éric Henry, président du SML, et Olivier-Jean Marty, secrétaire général chargé de l’international à la FFMKR.
Cet événement est ouvert à tous, et pas seulement aux adhérents de la FFMKR. “C’est l’occasion de débattre entre confrères et de participer à la construction de l’avenir de la profession. Chaque table ronde pose une question, rien n’est fixé à l’avance ! L’idée est d’esquisser ensemble notre avenir à dix ou quinze ans”, insiste Sébastien Guérard. Et comme réfléchir à l’avenir de la profession n’interdit pas de passer un bon moment, le traditionnel dîner de gala se déroulera cette année dans un lieu étonnant : Océanopolis, l’aquarium de Brest.
[1] Confédération mondiale pour la physiothérapie. La définition originale en anglais est la suivante : “Physiotherapists are autonomous health professionals who are responsible for developing, maintaining or restoring motor function and movement throughout the lifespan using evidence-based practice. They relieve pain and treat or prevent physical conditions associated with injury, disease or other impairments. Physiotherapists empower patients and their carers to manage the condition outside clinical settings. They work within their scope of practice and their professional Code of Conduct.”
[2] Présence à confirmer.
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