Élections à la Carpimko :
La FFMKR entre en campagne
Sophie Conrard
Kiné actualité n° 1444 - 21/04/2016
Pour ce qui concerne le régime de base, actuellement, les professions les plus riches (notaires, avocats, experts-comptables…) paient beaucoup moins que les masseurs-kinésithérapeutes au titre des mécanismes de compensation et de solidarité. Est-ce normal ? Non. C’est pourquoi la FFMKR propose, pour plus d’équité, de mettre fin à l’injustice de ce système de “compensation nationale inégalitaire et sans limite”. Il est “incontournable mais son fonctionnement, reposant uniquement sur les rapports démographiques, est abusif et injuste. Il faut réformer en urgence le financement du régime de base, qui est géré par la CNAVPL. Car aujourd’hui, il étrangle les auxiliaires médicaux au nom d’une solidarité où ceux-ci paient pour les professions les plus riches, qui souffrent d’un moins bon rapport démographique”, argumente la FFMKR, qui préconise de mettre en place au plus vite un “butoir” pour “protéger la Carpimko” et, par la même occasion, les cotisations et les retraites des auxiliaires médicaux.
Des pistes pour optimiser la retraite
Pour ce qui relève du régime complémentaire, les masseurs-kinésithérapeutes qui voudraient optimiser leur retraite n’ont pas, aujourd’hui, la possibilité d’acquérir des points supplémentaires. La FFMKR souhaite donc mettre en place un régime supplémentaire facultatif, que ceux qui le souhaitent pourraient utiliser pour “personnaliser” leur retraite complémentaire. Ceci leur permettrait à la fois de “conserver un bon rendement” et de “ne pas risquer, à terme, de payer une fois de plus pour les professions les plus riches”, par le biais d’une mutualisation des régimes complémentaires qui, si elle était mise en place, serait “préjudiciable pour la profession”.
Les masseurs-kinésithérapeutes restent attachés à l’avantage social vieillesse (ASV), qui représente leur dernier avantage conventionnel. La FFMKR demande à ce qu’ils “puissent partir à taux plein à 62 ans, sans pénalité”.
Actuellement, la liquidation de l’ASV à taux plein se fait à 65 ans. Ceux qui souhaitent cesser leur activité plus tôt subissent une décote de 5 % par année.
Des améliorations sociales sont possibles
Si la profession n’a pas tout à fait la main sur son régime de base, qui est géré par la CNAVPL, elle peut nourrir certains espoirs du côté du régime invalidité décès (RID). Des améliorations sont possibles, avec “la mise en place d’un contrat facultatif au sein de la Carpimko pour une indemnisation du premier au 90e jour d’arrêt maladie, pour une meilleure garantie à moindre coût”, estime la FFMKR. Actuellement, les auxiliaires médicaux ne sont couverts par leur RID qu’à compter du 91e jour.
Des améliorations sont possibles également du côté des droits familiaux, pour que les masseurs-kinésithérapeutes exerçant en libéral bénéficient des mêmes droits que les autres citoyens. La FFMKR demande les 10 % de bonification de pension pour les parents qui ont élevé trois enfants ou plus. Et pour les femmes libérales, elle “exige un congé maternité à l’identique de celui qu’a annoncé Marisol Touraine pour les femmes médecins”, qui vont obtenir une augmentation d’environ 3 000 € à ce titre. Par ailleurs, elle “souhaite que les libérales ne soient plus obligées de se désinscrire de la Carpimko pour pouvoir bénéficier du congé parental et des allocations familiales”.
La FFMKR préconise également de “renforcer les missions de la commission sociale de la Carpimko” et de les étendre au maintien à domicile en cas de perte d’autonomie.
Plus d’infosPour tout savoir sur les enjeux de ces élections et les solutions proposées par la FFMKR, rendez-vous sur le site carpimko2016.ffmkr.org - Le 18 mai à La Rochelle - Le 24 mai à Paris - Le 2 juin à Toulouse et à Tours Dates suivantes, rens. et inscription sur carpimko2016.ffmkr.org |