Mettez la pression
Sophie Conrard
Kiné actualité n° 1439 - 17/03/2016
Si vous nous suivez régulièrement, vous aurez sans doute constaté que nous publions plusieurs fois par an des travaux d’étudiants ou de jeunes diplômés méritants. Nous essayons de mettre en lumière le fruit de leur labeur parce que nous estimons qu’ils en valent la peine.
Ainsi, nous vous proposons cette semaine la réflexion d’une jeune kinésithérapeute qui s’est penchée sur la posture des “gamers”, ces passionnés de jeux vidéos qui restent assis des heures, complètement crispés, et leur propose une solution avec une sorte de “galette” remplie d’air.
Le 9 mars, confrontée (comme tant d’autres) à des retards sur ma ligne de train, je n’ai pas pu m’empêcher de me demander ce qu’il faudrait pour que les masseurs-kinésithérapeutes descendent dans la rue pour réclamer de meilleures conditions de travail et de rémunération. L’absence de revalorisation de vos tarifs à l’issue des négociations conventionnelles qui démarreront dans quelques mois ? Mais pourquoi attendre ? Pourquoi ne pas tenter de vous faire entendre avant ces négociations, précisément, comme le font les médecins (lire p. 9) ?
Je sais bien que vous devez assurer la continuité des soins, qu’une journée de grève est une journée “perdue” au cabinet (pour les salariés aussi, soit dit en passant)… Mais je vous fréquente chaque jour et je sens le ras-le-bol monter chez vous depuis des mois. Alors je vous le demande : quand déciderez-vous de vous rassembler, syndiqués ou non, jeunes et moins jeunes, pour battre le pavé à grands renforts de fumigènes et de slogans rageurs ? Vous disposez d’un avantage considérable : l’estime et la sympathie de vos patients (ce qui n’est pas forcément le cas des salariés de la SNCF ou de la RATP, je vous le garantis). Patients qui, en 2017, seront comme vous appelés aux urnes. Alors c’est maintenant qu’il faut tenter le coup !
© D.R.