Séminaire d'enseignement de la Sofop :
Un travail d'équipe autour de l'enfant
Sophie Conrard
Kiné actualité n° 1434 - 11/02/2016
Pour ne pas risquer de lasser l’auditoire, le prochain séminaire d’enseignement de la Sofop a été “placé sous le signe des discussions et de l’interactivité”, insiste le chef d’orchestre de cet événement, le Dr Franck Accabled, chirurgien orthopédique, traumatologique et plastique à l’Hôpital des enfants (CHU) de Toulouse. Par ailleurs, le programme sera “éclectique”, de manière à “satisfaire tout le monde : masseurs-kinésithérapeutes, infirmiers, diététiciens, orthoprothésistes, psychologues, etc. À chaque intervention, nous susciterons le débat pour encourager les échanges interdisciplinaires.”
Les pratiques ont beaucoup évolué en dix ans
Le thème intéresse en effet de nombreux professionnels, et pas seulement les rééducateurs, “susceptibles d’intervenir dans la prise en charge de la scoliose idiopathique, y compris en ambulatoire, avant ou après la chirurgie, etc.” La dernière fois qu’il a été évoqué dans le cadre de ces journées de formation “remonte à la fin des années 1990, aussi y a-t-il beaucoup à dire. En dix ans, les techniques, les pratiques ont beaucoup évolué. Nous reprendrons les bases, nous ferons parler des experts”, insiste le Dr Accadbled, bien placé pour le savoir puisqu’il travaille dans l’un des plus grands centres de prise en charge de cette pathologie en France : “Nous recevons en consultation environ mille enfants et adolescents par an, dont une centaine se font opérer.”
La prise en charge pluridisciplinaire est montée en puissance, et l’enfant est suivi de la première consultation jusqu’à son retour à l’école. Par ailleurs, “le traitement orthopédique, s’il est pratiqué depuis toujours, est désormais validé par des études scientifiques et la supériorité du port du corset sur l’évolution naturelle de la scoliose a été démontrée, ce qui nous permet d’en prescrire à partir de 20 degrés d’inclinaison”. Sur le plan pratique, ces corsets sont aujourd’hui “conçus en 3D sur ordinateur. On n’est plus obligés de plâtrer les enfants, ce qui est nettement plus confortable pour eux”.
Établir des consensus
Pour ce qui est de la prise en charge de la scoliose idiopathique en kinésithérapie, “l’objectif du séminaire est de parvenir à des consensus, en fonction des cas. Pour les moins graves, des séances en ville suffisent, mais parfois une chirurgie est nécessaire”, explique le Dr Accadbled, précisant que “les enfants opérés ne vont quasiment jamais en centre. La rééducation se fait en cabinet de ville, d’où la nécessité, pour les kinésithérapeutes libéraux, d’être bien informés et formés sur le sujet”.
À noter : l’inscription au séminaire paramédical donne accès (gratuitement) au séminaire médical, qui est susceptible d’intéresser aussi les rééducateurs. Un résumé de toutes les présentations avec les documents montrés (vidéos, images…) sera fourni aux participants à l’issue de chaque journée.
En pratiqueDu 23 au 25 mars |