C’est avec une très grande tristesse que nous avons appris le décès de Michelle Goisneau.

Je garderai l’image de ton visage toujours souriant, les yeux pleins de bonheur dès que tu étais entourée de tes amis. Infatigable dans ton cabinet, au Puy-du-Fou, à l’Ordre, au syndicat, organisant des journées de formation, préparant le spectacle de la Cinéscénie que tu dominais depuis ta régie que tu étais si fière, à juste titre, de faire visiter, mais partant en courant si besoin, pour aller soigner un de tes cavaliers, comme tu aimais à le dire, pour que le spectacle continue.

La profession perd une consœur éprise de grandes ambitions pour la kinésithérapie. Tu auras essayé de mettre en œuvre, tout au long de ta vie professionnelle, tes idées, tes opinions. Que ce soit à travers le syndicat FFMKR de Vendée, le Cevak, organisme de formation continue vendéen, ou le conseil départemental de l’ordre.

Tu étais comme ça Michelle, entière, franche, simple, avec de vraies convictions et défendant des valeurs qui, malheureusement, ont un peu tendance à disparaître aujourd’hui : l’honnêteté, le respect de soi pour respecter les autres, le respect de la parole donnée. Tu ne cherchais jamais à te mettre en avant. Les honneurs, tu t’en fichais. Tu retirais plus de fierté de voir tes "poulains" réussir que d’être toi-même en première ligne.

Tu incarnais une véritable "humanitude", au sens de ce que les relations humaines positives ne se conçoivent qu’à travers des bases incontournables, que tu n’auras eu de cesse d’appliquer à la fois dans ta profession et dans ta passion de Puyfolaise.

Et malgré cet emploi du temps chargé, tu te débrouillais toujours, lorsque tu recevais tes amis, pour trouver un peu de temps pour leur faire découvrir ton département d’adoption que tu aimais tant, la Vendée, ou pour leur faire partager ta deuxième passion, le Puy-du-Fou. J’ai, à titre personnel, bénéficié de ta disponibilité, Michelle, et de ton amitié. Et je sais qu’une véritable amitié est une douce chose.

Tu nous quittes, Michelle, le jour où, de façon assez exceptionnelle, les kinés manifestent à Paris. Quelle ironie du calendrier ! Sache que nous sommes nombreux à ne pas être près de t’oublier.

Daniel Paguessorhaye, président de la FFMKR