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En Vendée, une figure de la kinésithérapie s'est éteinte

Sophie Conrard
- 2 juillet 2018

Nous avons appris ce matin la disparition de Michelle Goisneau, des suites d'une longue maladie. Elle était un pilier de la vie locale, engagée depuis plus de 40 ans au sein de la FFMKR mais aussi dans l'équipe du Grand Parc du Puy-du-Fou, depuis sa création en 1988.

Née en 1946 à Brissac (49), elle a décroché son DE de masso-kinésithérapie en 1970 et s'était établie aux Épesses, en Vendée, où elle exerçait en cabinet libéral. Elle y travaillait encore l'an dernier, à 72 ans, jusqu'à ce que la maladie l'en empêche.

"C'était une figure pour tous les confrères de la région", se souvient Christian Chatry, qui est entré à la FFMKR grâce à elle. Elle a largement contribué à la promotion de la formation continue, à travers 2 organismes (le Cevak, dont elle était la présidente, et Formatops) mais aussi en créant, avec d'autres, la Journée de rééducation de Vendée, un congrès devenu un rendez-vous incontournable pour les kinésithérapeutes de l'Ouest de la France. "C'est par ce biais qu'elle m'a amené à entrer à la FFMKR", se souvient Alain Bergeau, ancien président de la FFMKR. "Par la suite, tout au long de ma carrière syndicale, elle m'a accompagné, de près ou de loin."

Depuis qu'elle avait intégrée le bureau de la FFMKR 85, dont elle est restée vice-présidente jusqu'à sa disparition, "elle était de tous les congrès, de toutes les réunions au niveau local… Elle était partout. C'était vraiment son truc", insiste Christian Chatry.

Photo de groupe lors du congrès de la FFMKR aux Sables-d'Olonne, en 2001. Michelle Goisneau (en bas à gauche) fut l'un des principaux artisans de cet événement.

"Elle a énormément donné, à titre personnel et professionnel", confirme Alain Bergeau. Vice-présidente du conseil départemental de l'Ordre de Vendée, elle était également très investie au niveau ordinal. "Et surtout, il faut rendre hommage aux valeurs qu'elle a toujours portées : l'amour de sa profession, la volonté de tirer la profession vers le haut (en particulier grâce à la formation continue, mais pas seulement), la soif de progrès : elle était sans cesse en train d'essayer de construire quelque chose. Avec toujours, au centre de ses préoccupations, le patient. Elle était profondément respectueuse de l'humain. Elle était un véritable exemple pour nous tous – la formule est éculée mais elle garde tout son sens quand je pense à Michelle."

Célibataire, "elle était 'mariée' au parc du Puy-du-Fou, comptant parmi ses membres fondateurs aux côtés de Philippe De Villiers. C'était sa deuxième passion", rappelle Christian Chatry. Elle était responsable de l'équipe technique.

Ses obsèques seront célébrées jeudi 5 juillet à 14h30, aux Épesses (85).

©CDOMK 85.

©I. Guérin/FFMKR.

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