Dire qu’il faut coucher les nourrissons sur le dos, ce n’est pas une question de mode. Ni un argument marketing imaginé pour vendre du matériel de puériculture. Des centaines, des milliers d’études menées dans le monde entier depuis des années montrent que cela permet d’éviter de nombreux cas de morts subites (même si malheureusement le risque zéro n’existe pas) et que cela ne favorise pas l’apparition de plagiocéphalies. Vous qui êtes experts du mouvement, vous le savez bien : pour éviter cette déformation du crâne, il suffit de laisser, le plus possible, le bébé libre de ses mouvements, en phase d’éveil comme lorsqu’il dort. Et donc de ne pas chercher sans cesse à le caler avec un coussin, dans un transat… C’est le meilleur moyen de l’amener à développer sa motricité.

Le rôle d’une revue professionnelle est aussi de relayer certains messages de santé publique, en vous informant et en vous incitant à les diffuser auprès de vos patients. C’est pourquoi nous avons répondu à la sollicitation de Benoît Chevalier, un confrère “spécialisé” en pédiatrie qui nous a alertés sur le fait que certains, y compris parmi les professionnels de santé, véhiculent de mauvais messages à ce sujet (interview à lire p. 14-15). C’est aussi la raison pour laquelle nous relayons (p. 10) l’appel de plusieurs associations de pneumologie, qui demandent que la BPCO devienne d’urgence une priorité nationale.

Nous publions aussi cette semaine le dernier volet de notre compte-rendu de la Journée Sport Muscle Santé qui s’est tenue à Paris le 14 octobre (p. 21 à 24). Une belle opération, fruit d’un travail en bonne intelligence entre différentes professions, qui couvrait tout le champ de la performance à la préservation de l’autonomie, en n’oubliant pas le rôle de l’alimentation.

© D.R.