Pour ses 49es Journées dans le cadre du salon Rééduca, l’INK a choisi deux thèmes tout à fait dans l’air du temps : la place du kinésithérapeute dans l’activité physique sport santé, qui sera abordée le 6 octobre, et la récupération rapide après chirurgie (RAAC), le lendemain.

“Les formations en kinésithérapie du sport se multiplient en raison de l’attrait de nombreux confrères pour cette spécificité. Il était donc nécessaire d’y consacrer une journée, en lien avec l’actualité récente sur la prescription de l’activité physique adaptée par les médecins, souvent effectuée par des non professionnels de santé. Cela doit nous interpeller sur notre place au sein du système de santé”, explique Christian Chatry, directeur de l’INK.

Cette journée dense permettra de mettre en évidence le rôle primordial et le savoir-faire du kinésithérapeute dans le maintien ou la récupération de la bonne santé par l’activité physique ou le sport. Dans son intervention portant sur la “spécialisation” en kinésithérapie du sport, Jérôme Piquet, de Tours, insistera notamment sur “la nécessité de faire valoir nos compétences en sport santé, sous peine de passer à côté de ce champ d’exercice prometteur, qui nous permettra de diversifier notre activité”. Précurseur en la matière, Antoine Galibert a ouvert son Sport Santé Institut à Paris en 1998 avec l’objectif de développer une franchise : il viendra témoigner de son expérience d’entrepreneur avant-gardiste.

Sera également abordée la gestion de l’activité physique par les kinésithérapeutes dans le cadre de certaines pathologies et ALD, tels que la fibromyalgie, le cancer du sein, la BPCO ou encore l’obésité. “Autant d’occasions de bousculer certaines idées reçues, par exemple par rapport à la micronutrition ou en cancérologie”, affirme Christian Chatry.

La RAAC modifie les pratiques
La RAAC monte en puissance depuis quelques années, ce qui impacte directement la profession. “Le rôle du kinésithérapeute est prépondérant dans les suites d’intervention chirurgicales afin d’améliorer le temps de récupération des patients opérés, d’où l’intérêt de cette thématique d’actualité”, confirme Christian Chatry.

Des chirurgiens de renom interviendront aux Journées de l’INK, à l’instar du DR Franck Sagnet, de la clinique Saint-Louis à Poissy, qui s’exprimera sur la pose de PTG en ambulatoire. Le PR Pascal Alfonsi, du groupe hospitalier Paris Saint-Joseph, présentera le protocole de RAAC mis en place depuis 2015 pour les patients opérés d’une PTG, en explicitant le rôle du kinésithérapeute dans le parcours de soins.

Plusieurs confrères se succèderont ensuite pour présenter les techniques de kinésithérapie appropriées dans le cadre d’une chirurgie thoracique, lombaire, pelvienne ou suite à un cancer du sein. “J’expliquerai en quoi la prise en charge libérale est pertinente en RAAC orthopédique, en particulier en amont, pour informer le patient sur l’intervention et éviter qu’il n’arrive stressé le jour J”, explique Jérôme Piquet.

Qu’attendre de la kinésithérapie dans un programme de RAAC bariatrique ? Une question délicate à laquelle Mathias Willame répondra en racontant une histoire tirée de sa propre expérience et en insistant sur la nécessité d’accompagner le patient dans la durée, avant mais aussi après l’opération : “Quand on perd rapidement du poids, le corps dégonfle très vite mais le patient a besoin de temps pour s’adapter psychologiquement. Et sur ce point aussi, nous avons un rôle fondamental à jouer.”

L’INK organise par ailleurs deux ateliers pratiques le jeudi. L’un sur le stretching postural, de 9 h à 13 h, pour apprendre à identifier différentes postures adaptées selon la pathologie vertébrale à traiter ; l’autre sur la gymnastique holistique dans la prise en charge des lombalgies, dorsalgies et cervicalgies, de 14 h à 18 h.

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